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L’entretien annuel d’évaluation : opportunité ou corvée ?

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Selon les entreprises, il fait partie du package de fin d’année aussi sûrement que le repas du personnel et le 13ème salaire. Ailleurs, il a parfois lieu en début d’année ou au printemps : on parle de l’entretien annuel d’évaluation. Barèmes et codes à l’appui, c’est devenu un standard. Et c’est souvent perçu comme une corvée ! Tant par l’employé que l’employeur. Plus les entreprises sont grandes, plus il sévit. L’occasion de faire le point.  Inutile pour les uns, utile pour les autres, l’entretien d’évaluation est trop souvent perçu comme l’occasion de vider son sac. A l’arrivée, il laisse un goût amer. Le formulaire nous donne l’impression d’être un numéro, d’être fiché, catalogué, classé. On a le blues avant et après l’entretien. Ou alors, on est agressif. Et si on positivait ?

Aller au-delà du malaise

Les responsables ont-ils la bonne attitude ? Le courage de donner à leurs collaborateurs le feedback qui les fera progresser ? Savent-ils le faire ? Les collaborateurs savent-ils aborder ce moment inconfortable pour le tourner à leur avantage ? Très souvent, on constate que des deux côtés, il y a un malaise :

Du côté du chef d’équipe, du responsable qui doit effectuer l’évaluation, il y a souvent ces pensées : « A quoi sert l’entretien ? Je vois mes collaborateurs tous les jours », « Encore du temps perdu », « Je déteste ce moment, je ne sais pas comment m’y prendre », « Pourquoi l’entreprise me force-t-elle à cet encadrement artificiel ? ».

Du côté de l’employé, du collaborateur, il y a souvent ces critiques : « L’entretien est faussé par la relation hiérarchique, je déteste ce ­sentiment d’être jugé », « Je me méfie », « Parler avec franchise est trop risqué, il va me pénaliser », « En quoi mon responsable direct est-il apte à réaliser cet entretien? », « A quoi ça sert ? ».

C’est un moment privilégié

L’entretien ne doit pas être appréhendé à la légère car c’est un moment d’échange qui ne se produit qu’une fois par an. C’est un vecteur de solution et de progression. Il est primordial de rester professionnel et ouvert. Les désaccords, s’ils existent, doivent être discutés avec confiance et respect. Alors pensez à être réceptif et pragmatique de part et d’autre. Mieux encore : mettez de l’enthousiasme à l’idée de cet entretien ! Souvenez-vous de votre énergie le jour de votre entretien d’embauche. Vous l’avez réussi puisque vous êtes là. Vous avez su séduire, convaincre, montrer que vous étiez la bonne personne pour le poste. Et votre chef s’était dit « J’ai trouvé la perle ! ». Pour tourner ce moment d’angoisse ou de corvée à votre avantage, faites-en un entretien d’embauche bis. N’arrivez pas en traînant la patte, mais sur votre 31, souriez, remerciez, et soyez concret dans votre argumentaire. Allez-y avec le même esprit de conquête et le même dynamisme que la première fois. Vous en ressortirez requinqué et votre chef sera bluffé. Enfin, cette évaluation est l’occasion de vous souvenir que vous avez la chance d’avoir un job.