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Votre parcours est atypique, comment le présenter aux recruteurs ?

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Il est normal d’être inquiet lorsqu’on essaye de décrocher un entretien d’embauche et angoissé à la veille de celui-ci : tout à coup, notre parcours défile à grande vitesse dans notre tête et on se dit peut-être qu’il est atypique et que cela constitue un handicap… Alors, ne dites pas que vous avez un parcours atypique, expliquez-le en le rendant positif, constructif et surtout cohérent ! Faites ressortir les acquis et les succès de chaque choix. Ne vous faites pas piéger, le mot « atypique » est devenu un fourre-tout ! Quand les recruteurs sont confrontés à un parcours qui n’est pas linéaire, avec de nombreux changements, de formations, de postes ou d’activités, ils le cataloguent rapidement atypique. Or, il y a parfois un fil rouge sous-jacent et il existe divers types d’atypiques.

Les atypiques par leur parcours académique

Comme celui qui a commencé par des études d’ingénieur et qui finit psychologue de travail, ou l’étudiant en physique qui entreprend ensuite une formation de marketing. Dans ces cas, je n’appellerai pas ces parcours atypiques : ils sont plutôt le résultat d’une attraction pour autre chose à l’opposé du premier choix. Parfois, ces croisements de formations peuvent être un plus pour profil. Par exemple, on peut dire à une journaliste qui se lance dans une formation de juriste que ses connaissances du monde médiatique sont un plus pour un cabinet d’avocat. C’est là qu’intervient l’expérience et l’intuition du recruteur : dans sa capacité à décoder, interpréter, à ne pas avoir une lecture au premier degré d’un parcours. De plus, pour la génération Y, les changements sont de plus en plus la norme. On fait des études dans un domaine, puis dans une toute autre branche, et on décroche des postes différents. Si c’est la multiplicité des formations qui est atypique, à l’heure de la présentation du CV, on peut simplement mettre l’accent sur la formation la plus pertinente pour le poste visé.

Les atypiques dans leur parcours professionnel

La multiplication des formations reste plus facile à justifier que la multiplication des métiers. En effet, si vous avez d’abord été vendeur de pop-corn, puis technicien de surface, et enfin secrétaire général, on est en droit de se demander ce que vous cherchez dans la vie professionnelle. Même si vous avez les compétences nécessaires pour un poste, le recruteur aura tout le mal du monde à justifier son choix auprès de sa direction ou son client. Alors faites ressortir une logique dans vos choix, le lien entre vos activités, donnez un sens à votre CV ! C’est cela que j’ai envie de lire dans la partie haute, le lien, le sens. Et c’est cela que j’ai envie d’entendre lorsqu’ils se présentent à l’entretien.

Les atypiques dans la durée

Encore une catégorie : ce sont ceux qui ne restent pas longtemps dans une même position. Ils ont le même métier mais leur engagement dure peu, comme une succession de CDD. Cette catégorie est souvent jugée instable par les acteurs du recrutement, et souvent écartée. Or, il faut se poser d’autres questions. En effet, ces dernières années les entreprises ont changé – délocalisations, faillites, licenciements économiques, etc. L’évolution de certaines branches se répercute sur le CV et ce n’est pas forcément l’individu qui est en cause.

Dans tous les cas, si vous avez un parcours atypique, quelle que soit sa catégorie, il faut expliquer et valoriser les changements, et faire ressortir leur cohérence. A vous de jouer, d’être l’acteur de votre carrière et de lui donner la consistance voulue lors de l’entretien. Rendez positif votre parcours atypique, ne le laissez pas être perçu comme une erreur.

Oscar Wilde disait « L’expérience est le nom que l’on donne à ses erreurs », je rajoute que l’expérience professionnelle est le nom qu’on donne à ses réussites !

Bonne fêtes et une bonne année 2018 pleine de projets !