+41 21 791 18 08career@jobtogether.com

Au bureau, évitez les conversations politiques !

image_pdfimage_print

Les réseaux sociaux ont changé le mode de communiquer : rapidité, réactivité, liberté. Certes. Mais on voit aussi apparaître une grande agressivité et des propos politiques excessifs. A l’abri derrière leur écran, beaucoup d’individus se croient tout permis, les propos sont impulsifs et les dérapages nombreux. Ironie, provocation, raccourcis etc… . Ce nouveau mode de communiquer a des répercussions néfastes au bureau. En effet, certains se laissent aller dans leurs conversations au travail comme sur les réseaux sociaux, en roue libre, confondant liberté d’expression et excès. Il serait bien d’en revenir à quelques fondamentaux car parler de politique au bureau n’est pas la meilleure idée du monde….Pour peu que le sujet soit sensible et clivant, prendre position risque d’envenimer les relations d’équipe ou avec votre hiérarchie.

47% des salariés parlent politique avec leurs collègues

Cette statistique montre que le sujet fait partie des habitudes. Et on l’a dit cela s’est aggravé avec la mode Twitter. Une entreprise ne peut pas interdire à un collaborateur, ni le sanctionner, pour s’être exprimé sur des faits politiques, mais cela doit rester dans certaines limites. Car si la liberté de penser et la liberté d’expression sont des droits fondamentaux, ils le sont à condition de ne pas porter atteinte à l’autre, sa sensibilité, son éducation, ses origines, son honneur. D’ailleurs, le droit pénal condamne les injures…Et elles arrivent vite quand le sujet politique est brûlant ! Que cela soit à la machine à café, autour d’un déjeuner, en réaction à une information lue sur Internet, à une émission télévisée suivie la veille, on ne peut pas empêcher les salariés de s’exprimer, de réagir, mais cela peut mal tourner et avoir des conséquences sournoises.

Les blessures laissent des traces

Spontanément, on trouverait logique qu’il n’y ait pas de confusion entre une mésentente sur un sujet politique et les compétences dans la sphère professionnelle. Mais, qu’on le veuille ou non, rien ne dit que le cerveau soit capable de vraiment compartimenter les sujets. Ou plutôt le ressenti. Un malaise reste un malaise, une blessure aussi. Imaginons qu’un collègue, votre hiérarchie ou un membre de votre équipe frôle l’insulte lorsque vous avez exprimé votre position politique, ne risquez-vous pas de vous sentir vous aussi insulté ? Allez-vous faire profil bas ou laisser le ton monter ? Vos relations de travail n’en seraient-elles pas affectées ? Arriverez-vous à oublier ? A travailler ensemble en dépassant ce différend ? Pas sûr. C’est valable pour vous mais aussi pour votre interlocuteur. Peut-être sur le moment, restera-t-il stoïque, mais que savez-vous de sa rancune ? Quel chemin fera son ressenti ? Comment parlera-t-il de vous à l’avenir ? Et si un jour cela allait entraver une décision de la direction générale, une évaluation de votre travail, vous empêcher de progresser et d’avoir la promotion rêvée ? Souvenez-vous de nos mères qui disaient : « On ne parle pas de politique et d’argent à table ». Finalement, c’est aussi valable pour la paix au travail ! Les discussions politiques ne sont pas un moyen de favoriser le dialogue, la cohésion d’équipe, et la progression au sein de l’entreprise. Dès qu’il y a des risques de colère et de divergences, c’est improductif. Si vous avez vraiment besoin de vous échauffer, choisissez le fitness…Car la diplomatie reste une des meilleures qualités professionnelles.